top of page

La Gorgebleue à miroir

Les spécialistes distinguent au sein de cette espèce, DIX sous-espèces.


En France, deux sous-espèces sont nicheuses : L.svesica cyanecula (miroir blanc sur gorge bleu) et L.svesica namnetum (endémique du Centre-Atlantique, elle représente environ 50 % des effectifs reproducteurs nationaux). Ces deux sous-espèces peuvent se côtoyer que sur un seul site de France : la baie du Mont Saint-Michel. Il arrive qu’elles hivernent sur le littoral méditerranéen ou atlantique mais la plupart migrent plus au sud, en Espagne, jusqu’en Afrique tropicale de l’Ouest pour L.s. cyanecula ; au Portugal ou Afrique du Nord pour

L.s. namnetum.

La 3ème sous-espèce L.svecica svecica (sous-espèce type) au miroir roux sur gorge bleu niche en Scandinavie mais il est possible de l’apercevoir en France aux cours des périodes de migration.


La Gorgebleue à miroir est un petit passereau solitaire, discret mais vif et remuant qui passe souvent inaperçu sauf en période nuptiale ou le mâle chante à découvert sur des perchoirs élevés.


L'espèce est aisément reconnaissable à sa large bavette bleue, comportant généralement en son centre une pointe de blanc ou de roux, selon la sous-espèce. Elle est plus visible chez le mâle en livrée nuptiale, alors qu'elle apparaît très pâle, voire pas du tout, chez la femelle et les juvéniles. Cette bavette est bordée en dessous d'un croissant roux.


Chez les deux sexes les parties supérieures sont brunes, ainsi que la tête, avec un très net sourcil blanc. À l'exception de la bavette, le dessous du corps est blanc, teinté de crème aux flancs et aux sous-caudales et de roussâtre sous les ailes. Les rectrices médianes sont brun foncé, les autres roux vif avec un tiers brun foncé. Les pattes sont gris-brun, les iris brun foncé, le bec est noir avec la base inférieure jaune.


La Gorgebleue passe le plus clair de son temps au sol, courant et se faufilant dans la végétation. Elle adopte souvent une attitude dressée et peut rester immobile pendant un moment. Elle est principalement insectivore mais peut se nourrir également de baies.

Le cri habituel de la Gorgebleue à miroir est un son dur répété, mais elle peut aussi émettre un son plaintif. Son chant est fort, riche, avec des notes musicales, des sifflements et des trilles et peut comprendre beaucoup d'imitations d'autres espèces.


En période de reproduction, la Gorgebleue à miroir fréquente les zones humides en particulier les milieux marécageux parsemés de buissons et de vasières, les rives des cours d'eau calmes et les bras morts, les bords des étangs peuplés de saules et de roseaux.


Elle niche sur le sol dans les broussailles, milieux humides avec buissons, digues à végétation haute ou prés salés. Le nid, confectionné par la femelle, est une coupe profonde garnie de brindilles, feuilles mortes, herbes sèches, mousses et crin.

Elle y dépose en avril, 4 à 7 oeufs bleu pâle ou verts, tachetés de brun. L'incubation, assurée également par la femelle dure environ 13 à 15 jours. Les poussins sont nidicoles et quittent le nid au bout de 13 ou 14 jours. Si la femelle démarre une seconde ponte, le mâle s'occupera seul des jeunes de la première couvée.


Le comportement territorial très marqué de la Gorgebleue s’accompagne d’une grande fidélité, tant au site d’hivernage qu’au site de reproduction.

L'espèce est principalement menacée par la fragmentation et la dégradation des zones humides soit par l’agriculture intensive, soit par des aménagements ou des reboisements (sur les sites d’hivernage ou de nidification). Son habitat de prédilection est hétérogène, constitué d’une végétation dense de 1 à 2 mètres de haut, entrecoupés d’espaces libres d’arbres et de sol nu.

Dans notre département, elle n’est pas nicheuse mais il est possible de l’apercevoir, de façon fugitive, en halte migratoire (mars/avril ou septembre/octobre). Quelques rares observations ont été enregistrées en août avec un baguage effectué à la mi-août 2011. Enfin quelques individus sont parfois observés en période hivernale essentiellement sur les étangs de Canet ou de Salses (elle figure dans l’Atlas des hivernants de 2013).



A vos jumelles !

.

112 vues2 commentaires
bottom of page