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Ces oiseaux multicolores qui égayent notre été.

Trois espèces migratrices « Guêpier d’Europe », « Rollier d’Europe », « Loriot d’Europe ».

Bien que s’appelant tous trois « d’Europe » ils vivent plutôt en Afrique et viennent chez nous uniquement pour se reproduire.

Guêpier :


Très sociable, le Guêpier niche en colonies, en creusant dans la terre un tunnel de 1 à 2 mètres de profondeur, qui débouche dans une chambre.

L’offrande de nourriture effectuée par le mâle à la femelle pour l’inviter à l’accouplement se fait par une cérémonie ou les deux partenaires prennent une posture de soumission. L’échange a habituellement lieu sur un perchoir, parfois en vol. La proie offerte est en général très voyante – libellule ou papillon – plutôt qu’une guêpe !


Le nid peut se situer dans des berges de cours d’eau, des carrières d’argile, des sablières, parfois de simples fossés. Son forage peut durer plusieurs semaines suivant le substrat. Bien que grégaires, les Guêpiers défendent des perchoirs stratégiques à proximité du nid et repoussent des concurrents potentiels ou des individus étrangers au groupe en prenant des attitudes agressives.

Les jeunes seront nourris dans l’obscurité, les poussins effectuant des rotations afin de profiter chacun son tour de la nourriture apportée. Les deux parents participent à l’élevage avec parfois l’aide de guêpiers non reproducteurs liés au groupe familial.

Une proie non venimeuse sera frappée plusieurs fois contre le perchoir avant d’être avalée par une méthode efficace : lancée en l’air elle est ingérée tête la première. Sinon pour une proie venimeuse, le Guêpier la frotte contre une branche ou lui presse l’abdomen pour détacher le dard et purger le venin avant de se nourrir ou de l’apporter à ses petits.

Rollier :


Vivant plutôt en solitaire ou temporairement en petits groupes, le Rollier est en fort déclin dans une grande partie de l’Europe. Il est monogame et territorial pendant la nidification.

La parade nuptiale commence dans les zones d’hivernage et la plupart des oiseaux arrivent sur les sites de reproduction déjà appariés. Les Rolliers pratiquent deux formes de salutation : courbettes, queues et ailes déployées, appels gutturaux pour la salutation active. Posture dressée, tête tournée en arrière, gorge gonflée, cri croassant pour une salutation passive.

Le Rollier ne fabrique pas de nid et n’apporte aucun matériau dans la cavité choisie, il utilise d’anciennes loges de pics, des cavités naturelles d’arbres, de roches, ou nos nichoirs venus remplacer le manque de cavités dans la plaine du Roussillon. Les deux parents participent au nourrissage, ils apportent aussi des petites boulettes de boue dont on suppose qu’elles sont ingérées pour mieux digérer les parties chitineuses des insectes (c’est un macro-insectivore)


Caractéristique de l’espèce, il semble que le premier œuf pondu soit détruit, la femelle mangerait la coquille afin de renforcer son calcium pour la coquille des œufs suivants, ce comportement semble également contribuer au renforcement du lien du couple.



Loriot :

A la fois migrateur nocturne et oiseau plutôt solitaire, farouche et méfiant, le Loriot n’est pas si facile à observer malgré l’éclatant plumage jaune et noir du mâle ainsi que son bec rouge. Il fréquente les hautes frondaisons des arbres (par ex : peupleraies alluviales).

On peut être surpris par un éclair jaune dans la végétation mais il faut beaucoup de patience pour le voir évoluer ou se nourrir sauf peut-être dans les cerisiers où les figuiers dont il est friand des fruits ! Heureusement aussi on peut le repérer grâce au chant mélodieux et flûté du mâle ou aux appels grinçants et nasillards de la femelle.

Le Loriot est l’une des rares espèces européennes dont le nid, fabriqué par la femelle est suspendu à des branches, comme une sorte de hamac au plus haut d’un arbre.

Très territorial pendant la nidification, le mâle attaque des intrus avec des piqués et des cris.

Une seule nichée annuelle constituée de trois/quatre œufs couvés surtout par la femelle, le mâle surveillant les alentours. Les jeunes seront nourris par les deux parents, gavés de chenilles, papillons, araignées et coléoptères avant de gagner leur premier quartier d’hiver en Afrique orientale.



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